Bordée par la Mer des Caraïbes et l’Océan Atlantique, l’archipel guadeloupéen est composé de deux îles principales ; la Guadeloupe proprement dite ou Basse-Terre et la Grande-Terre, séparées par un bras de mer dénommé « Rivière Salée » et de plusieurs dépendances. Pointe-à-Pitre est située en Grande-Terre, au bord du Petit Cul-de-Sac Marin, à la jonction des deux îles, au centre d’une agglomération qui compte quelque 135 000 personnes. Elle est paradoxalement la plus petite commune de l’archipel en termes de superficie (270 hectares) et regroupe un peu plus de 17 000 habitants.

Pointe-à-Pitre est née dans le courant du XVIIIe siècle sur les rives marécageuses de la baie du Petit Cul-de-Sac Marin. Cette situation au centre du «papillon guadeloupéen» et les nombreuses possibilités économiques offertes par sa rade ont propulsé la ville au rang de capitale économique de la Guadeloupe en moins de deux siècles. En dépit des catastrophes naturelles qui ont rythmé son histoire, Pointe-à-Pitre s’est forgé une personnalité originale et attachante autour de son patrimoine, témoin de cette histoire mouvementée. Ainsi, son architecture traditionnelle, principal élément patrimonial, témoigne de cette histoire, de son adaptation aux contraintes climatiques et aux spécificités insulaires.

La ville est aujourd’hui en pleine mutation avec une rénovation urbaine qui façonne ses quartiers. Si elle a perdu dans les années 80 une part de son attractivité, qui s’est traduit, notamment, par une baisse de sa population, elle entend bien reconquérir sa place dans la décennie en s’appuyant, notamment, sur cette rénovation qui se veut ambitieuse.